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30 avril 2012

Colere a Kuala Lumpur

A Kuala Lumpur, «la colère monte»
 Des affrontements ont eu lieu, samedi, après le sit-in en faveur des réformes électorales.
De notre correspondant à Kuala Lumpur CHARLES DANNAUD

Canons à eau chimique, gaz lacrymogènes et arrestations : le rassemblement «Bersih 3.0» («propre» en malais), à Kuala Lumpur samedi, à l’appel de Bersih, un collectif d’ONG militant pour des élections «propres et justes», a connu le même dénouement qu’en juillet. L’indignation internationale avait alors contraint le Premier ministre malaisien, Najib Razak, à nommer une mission parlementaire pour modifier la loi électorale. Mais rien n’a suivi. Bersih a donc une nouvelle fois appelé à manifester, réclamant le nettoyage des listes électorales, la démission des membres de la Commission électorale et la présence pendant les scrutins d’observateurs internationaux.

Serré. Dès samedi matin, les rues du centre-ville se sont couvertes de jaune, la couleur de Bersih. L’ambiance était festive, mixte, jeune et presque familiale. «Nous n’avons plus peur, la rue est notre porte-parole», explique Jin Young, 23 ans, qui votera - des législatives sont prévues au plus tard d’ici à 2013 - contre l’Umno, «sa corruption et son clientélisme». Le parti de Najib Razak est le pilier de la coalition au pouvoir depuis l’indépendance du pays, en 1957. Sa domination a été entamée en 2008, après le premier rassemblement «Bersih» de novembre 2007, et le prochain scrutin s’annonce comme le plus serré de son histoire. Bersih est soutenu par l’opposition, mais le mouvement rassemble au-delà des partis. «Bersih agrège un large champ de revendications, de l’environnement aux droits religieux en passant par le système de santé, la corruption, la réforme électorale et l’éducation. Au cœur de ces préoccupations se trouve la demande pour une meilleure gouvernance et une plus grande consultation des Malaisiens», explique Bridget Welsh, politologue spécialiste de la Malaisie.

Aux cris de «Vive le peuple, vive Bersih», au moins 25 000 manifestants ont convergé vers la place de l’Indépendance, une marche finalement interdite à l’issue d’une semaine de valse-hésitation de la part des autorités. Après plus de deux heures de sit-in dans la bonne humeur, l’organisation a appelé à la dispersion, jugeant le pari réussi. Un petit groupe a alors franchi les barrières. Les forces de l’ordre ont réagi contre les intrus, mais aussi contre les gens restés hors du périmètre interdit. «Le gouvernement ne connaît pas l’histoire de l’Egypte ? Il ne connaît pas la place Tahrir ?» fulmine Taufiq, 53 ans, les yeux rouges à cause des gaz et de l’exaspération.

En juillet, les images, publiées sur les réseaux sociaux et les sites internet d’information, avaient contribué à la condamnation internationale du pays. Ce samedi, ce sont les photographes qui racontent qu’ils ont été arrêtés et que leurs cartes mémoire ont été confisquées.

Choc. Un journaliste d’Al-Jezira a également été empêché de filmer.«Je n’ai jamais vu les Malaisiens dans une telle colère contre les autorités», raconte une jeune femme, sous le choc. «Les gens ont moins peur et veulent se confronter au pouvoir. Ils sont en colère,confirme Bridget Welsh, et cette colère monte dans les deux camps, accentuant encore la bipolarisation du pays.»

source : http://www.liberation.fr/monde/2012/04/29/a-kuala-lumpur-la-colere-monte_815229 
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